Jour 3 : Les reflets de N’Gor

La journée d’aujourd’hui fut au-delà de nos attentes. Magique, magnifique, enrichissante, ne sont pas des qualificatifs assez forts pour décrire cette journée. Nous nous sommes réveillés pourtant avec un temps couvert, et même plus que ca puisque qu’il avait plu et que quelques gouttes continuaient de tomber de temps à autre. On se demande si cela n’aura pas découragé ceux pour qui nous sommes venus de France. Sur tout les visages, dès le réveil pourtant assez matinal, des sourires.

Le petit déjeuner fut copieux et obligatoire en raison de la longue et éprouvante journée qui nous attendait. Après avoir bien mangé, nous avons pris le bus, direction N’Gor. La pluie nous accompagne durant une bonne partie de la route. Une fois arrivé, nous avons emprunté, à pied, une petite ruelle qui débouche à la plage. N’Gor est majoritairement une communauté de pêcheurs, les « Lébous ». L’apprentissage de la natation est donc pour eux une question de sécurité. Lorsque nous arrivons sur la plage, nous sommes au milieu de tentes, des sortes de cabines de plages destinées aux gens qui viennent profiter de la plage l’après midi. Tous les participants sont déjà là et impatients de commencer. Il y a des enfants, des filles, des mamans aussi ! La communication autour de l’évènement a été très réussie car il y a environ 200 personnes sur la plage avant le départ. Les entraîneurs des clubs participants et des représentants de la fédération sénégalaise de sauvetage sont également présent et participent à la traversée comme Dr Mohammed Diop, président de la FNS.

Le départ de la traversée est donné à 10h. 800 mètres environ séparent Dakar de l’Île de N’Gor, et ce sont 800 mètres de sourires, d’éclats de rire et de chants que nous partageons tous ensemble.  Mais pour certains ce fut une vraie épreuve un parcours difficile avec des vagues et une grande distance à franchir. Heureusement, nous avions constitué des binômes et chacun nageant avec sa doublette était soutenu, encouragé, se sentait en sécurité même si parfois les rôles habituels étaient inversés… en effet parfois les enfants nageaient mieux que les adultes. A l’arrivée, les participants reçoivent une médaille, livres, bonnets, maillots de bain, …  Nous remettons également des dessins réalisés par une école du 20^e arrondissement de Paris. Les enfants ayant participés à la traversée remettent également des dessins qu’ils ont réalisés pour l’occasion et qui seront remis à notre retour aux élèves parisiens.

Nous nous regroupons ensuite, pour chanter et danser au rythme des dauphins de N’Gor. Tout le monde est ravi de la journée. Le soleil ayant illuminé ces instants nous commençons à fatiguer. Il est temps pour nous d’aller manger chez Hassan, qui tient une paillote en bord de mer où nous dégustons un fantastique repas. Au menu, viande, lotte, riz, et salade de fruits en dessert. 

Nous profitons de la fin d’après midi pour faire un tour sur l’île et puis nous savourons un moment plus calme au bord de l’eau. Ici on ne voit pas le temps passer, il va être temps de rentrer. Cette fois nous  traversons les 800 m à bord des pirogues, nous quittons l’île déjà nostalgique de l’aventure que nous venons de vivre. Nous rentrons chez nos hôtes. Nous profitons d’un moment de pause pour faire un saut dans la piscine et retracer l’aventure que nous avons partagée plus tôt dans la journée, les rencontres, les fous rires, .... Nous remontons ensuite en voiture, direction Dakar pour une séance de shopping, avant d’aller nous détendre autour d’un verre à l’institut culturel français.

Après le repas du soir, nous nous réunissons tous ensemble pour débriefer de la journée et préparer la suivante. Car demain, tandis que certains rejoindrons Gorée à la nage, d’autres devront partir plus tôt pour prendre les derniers bac et rejoindre l’île avant que les routes maritimes ne soient fermés le temps de la course. Cette année, nous avons également plus de participants à la course A. Il faut donc se briefer les uns les autres, se rassurer et expliquer les règles de sécurité.

Après cette journée extrêmement riche en émotions et en partage, nous sommes exténués mais nous avons des images plein la tête et dans notre lit avant de nous endormir, nous nous les repasserons toutes en boucle. Nous nous repasserons tous les rires, les visages, les chants, les histoires, … tout ce qui aura fait de cette journée, une qui restera gravée dans nos mémoires. Mais pour certains, c’est demain que la journée sera la plus épuisante. Les participants de Dak’Go doivent se reposer pour leurs épreuve.

A demain pour la 31ème édition de  Dak’Go!! 